Titre de la thèse
Déploiement de l’agriculture biologique à l’échelle du paysage: impacts sur les communautés d’ennemis naturels et les services de régulation des bioagresseurs. Doctorat de l’université de Bordeaux. Resp. : Rush A et Thiéry D
Thèse soutenue à l’amphithéâtre Bové de l’INRA Nouvelle Aquitaine-Bordeaux, le 8 mars à 14h
Résumé
Identifier les leviers permettant de stimuler la régulation naturelle des bioagresseurs tout en préservant la biodiversité est indispensable pour concevoir des paysages agricoles fonctionnels. A partir d’une méta-analyse et d’une étude empirique reposant sur 42 parcelles viticoles localisées en Nouvelle Aquitaine (France), nous avons cherché à évaluer l’impact du déploiement de l’agriculture biologique à de large échelles spatiales sur:
- les communautés d’ennemis naturels;
- les services de régulation naturelle;
- les taux d’infestation par les bioagresseurs.
Dans ce travail, nous avons montré que la proportion d’agriculture biologique est un facteur structurant plus les communautés d’ennemis naturels que la proportion d’habitats semi-naturels dans le paysage. De plus, nous avons montré que les communautés de bioagresseurs rencontrées dans les vignes ne sont pas influencées par la proportion d’agriculture biologique alors qu’elles répondent plutôt négativement à la proportion d’habitats semi-naturels.
Par ailleurs, nous avons montré que l’agriculture biologique, à l’échelle globale et indépendamment du type de culture considérée est un système de culture stimulant la régulation naturelle des bioagresseurs. En viticulture, elle permet de réduire l’utilisation des produits phytosanitaires, comparé à l’agriculture conventionnelle. Enfin, nos analyses ont révélé qu’au delà de la différence de systèmes de culture, un certain nombre de facteurs locaux (e.g., âge des parcelle, fréquence de traitements, productivité) permettent d’expliquer la structure des communautés d’ennemis naturels et de les services de régulation naturelle des bioagresseurs.
Tout en produisant des connaissances sur les processus permettant d’expliquer les assemblages des communautés d’ennemis naturels et les niveaux de services de régulation rendus, notre travail suggère des pistes pour l’aménagement des paysages viticoles permettant de concilier préservation de la biodiversité et maximisation des régulations naturelles.
Mots clef
Agriculture biologique, agriculture conventionnelle, habitats semi-naturels, paysage, services écosystémiques, ennemis naturels, bioagresseurs, régulation naturelle, vigne
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Source :
Rédaction : LM
Date de création : 05 Fevrier 2018